Le mot de la mère
En ce 26 septembre, nous arrivons à Sucre, capitale officielle du pays.
NB : sandale traditionnelle bolivienne en pneu recyclé
Nous posons nos bagages à l'hôtel KulturBerlin, un complexe hôtelier en plein centre avec des magnifiques cours intérieures, un restaurant succulent et un personnel chaleureux. Le hic, un établissement moyennement adapté aux familles car il y a un boîte de nuit en-dessous des chambres. Au final, je suis la seule à ne pas dormir... Julien décide en solitaire d'aller "sentir" un peu l'ambiance le vendredi soir. Il aura du mal à s'en remettre...
Les enfants se sont faits des copains, Sebastian (8 ans) et Nicolas (10 ans), les fils du propriétaire qui est allemand d'où le nom de l'hôtel !
Nos journées à Sucre sont assez tranquilles : petit-déjeuner copieux, école et sorties l'après-midi. Nous avons testé les saunas-hammams-piscines de la ville, une première pour les enfants, le marché central et ses spécialités : jus de fruits frais et grosses parts de gâteau.
Nous sommes aussi allés visiter le parc Crétacé à 15 minutes en bus du centre, c'est l'endroit au monde où l'on trouve le plus d'empreintes de dinosaures.... 12 000 !
Du lundi au mercredi, le rythme sera un peu plus soutenu puisque Julien nous a inscrits à des cours d'espagnol. Ce sera donc espagnol le matin entre 10h30 et 12h30 et école l'après-midi. Nous trouvons tout de même un peu de temps l'après-midi pour se balader, nous montons à la Recoleta, un monastère surplombant la ville pour apprécier le coucher de soleil. Le lendemain, ce sera un tour au cimetière central, un cimetière de luxe où les allées sont en marbre ! Les casiers des enfants morts nous impressionnent car ils sont en nombre. Nous apprécions l'endroit ombragé en cette chaude journée.
Mardi 1er octobre, visite du musée privé du Trésor (Museo del Tesoro), situé dans une magnifique bâtisse coloniale sur la place principale, Plaza 25 de Mayo. Nous prenons un guide français. La visite commence par une projection nous montrant les 5 plus importantes mines de Bolivie. En effet, la Bolivie tient sa richesse de ses mines d'argent, d'or, de cuivre et de pierres semi-précieuses dont la Bolivianita, une pierre semi-précieuse bicolore composée de citrine (jaune) et d'améthyste (violet). Elle n'est présente qu'en Bolivie. L'exploitation de l'argent et de l'or date de l'époque pré-inca, l'argent représentant la lune et les étoiles et l'or, le soleil. L'argent était utilisé pour orner les vêtements, les chaussures mais n'avait pour les incas aucune valeur marchande. Ils l'extrayaient en le mélangeant à du sel de bore avant de le faire chauffer, le combustible étant la crotte de lama. Quant à l'or, il est principalement dans l'Amazonie et est toujours exploité. Orpailleurs expérimentés ou pas viennent y chercher fortune. L'état bolivien ne réglemente pas la recherche d'or et considère que les rivières appartiennent au peuple. On trouve aussi des mines de sodalite, une pierre bleue principalement exportée en Italie pour être transformée en marbre bleu. Nous verrons aussi de somptueux bijoux de femmes métisses hispano-indigènes de la haute société du début du siècle. Voulant conserver leurs racines indigènes, elles se feront faire des bijoux mêlant artisanat traditionnel et mode occidentale. Nous ne pourrons malheureusement pas prendre de photos car c'est interdit.
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