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Salta - Argentine

Dernière mise à jour : 21 nov. 2019

Le mot de la mère

Après quelques 11 heures de bus depuis San Pedro de Atacama, nous arrivons à Salta le 18 octobre vers 22h. Nous prenons un taxi qui nous amène à notre hôtel, l'hôtel Namaste. La chambre est sommaire, nous ne resterons qu'une nuit car nous repartons le lendemain matin.

Notre itinéraire :


Boucle Nord

En ce samedi matin, le loueur de voiture, Sergio de l'agence das Rent, nous amène notre voiture au pied de l'hôtel. Nous partons vers midi et décidons de faire la boucle nord en premier. Nous partons donc en direction de Tilcara et nous nous trompons de route : nous irons finalement à San Francisco. Après 1h30 de route bitumée, nous rentrons dans le parc naturel de Calilegua. Ce sera 2h30 de piste caillouteuse et boueuse, notre super Duster ne ressemble déjà plus à rien. Nous arriverons en fin d'après-midi à San Francisco, un village perdu au beau milieu de la montagne, le temps est humide et froid et la plupart des hôtels sont fermés. Nous en trouvons un in-extremis à la tombée de la nuit. Après avoir posé nos bagages, nous retournons au centre du village où seul un bar est ouvert. On nous propose une escalope milanaise avec du riz, un plat très courant dans la région. Le prix est imbattable ! Nous mangeons à côté de 2 villageois en train de siroter une bière, le bar est décrépi et sombre mais possède une superbe télé dernier cri accrochée au mur. Nous ressortons dans la brume et allons nous coucher.

Le lendemain matin nous décidons de faire une randonnée que l'on nous a conseillée la veille : elle fait 16 km aller-retour et nous conduit à des sources d'eau chaude (35°) d'une couleur surprenante ! Les enfants sont heureux de s'y baigner, Julien et moi un peu moins, l'eau sent trop l'oeuf pourri (à cause du le soufre). Les pierres sont recouvertes d'algues hyper glissantes et par un toboggan naturel, les enfants passent de bassin en bassin. Pour anecdote : après 2 lavages à la main, les maillots de bain et surtout celui de Julien sentent toujours aussi mauvais ! Nous remontons assez rapidement car nous ne voulons pas faire le retour en voiture de nuit. Je prends le volant et je ne le quitterai plus car Julien est un super co-pilote ! Et je vais finalement apprécier la conduite sur piste, beaucoup moins monotone que sur autoroute.


Le soir, nous arrivons à Tilcara où nous trouvons un hôtel de backpackers comme il se doit : ambiance sympa, bar reggae mais où tout est déglingué ! Nous décidons d'aller au restaurant, Aromas de la Quebrada, à l'entrée du village où le cochon était en train de griller. Et dans une ambiance de montagne, un groupe traditionnel de qualité viendra y jouer de la musique. Je goûterai à la spécialité, le locro, un ragoût consistant à base de viande, saucisse, maïs et petits légumes. Julien prendra le cochon grillé et les enfants, 2 grosses lasagnes. Nous goûterons aussi à notre 1er vin argentin, cépage Malbec.


En ce 3è jour de road trip, nous repartons sur les routes après un petit tour de village.


La route de Tilcara à Humahuaca est magnifique ! Une nature aride composée de formations rocheuses allant du beige au rouge. Nous arrivons au village, Humahuaca a un petit air de Provence. Nous mangerons des petits pains fourrés au jambon et au fromage sur la place principale.


Puis nous reprenons la voiture et prenons une piste pendant 2h30 qui nous amène à la montagne aux 14 couleurs, el Hornocal à 4350 m d'altitude.


Nous redescendons vers le sud et allons en direction de Purmamarca, un village au creux d'une autre montagne aux multiples couleurs. Nous trouverons un hôtel in-extremis encore une fois, un peu au-dessus de notre budget mais quand nous découvrons notre suite avec salon, cuisine, terrasse et salle de bain avec baignoire, nous sautons tous de joie ! Le lendemain, balade dans et autour du village.


Boucle Sud

Road trip, jour 4 : nous reprenons la route jusqu'à Campo Quijano, où nous avons trouvé la veille un magnifique Airbnb : une maisonnette dans une propriété de 4 ha avec étang et piscine. En Argentine, nous commençons à nous rendre compte que tout est disproportionné. Nous arrivons un peu tôt afin de profiter des lieux. Nous nous ferons un apéro à la française après avoir profité de la piscine et des jeux du parc.


En ce mercredi 23 octobre, nous allons jusqu'à Cachi en passant par la route touristique. Nous avons l'impression de traverser plusieurs paysages à travers plusieurs saisons : d'abord une route sinueuse dans une verte vallée sous le soleil puis les montagnes dans la brume et le vent. Et ensuite nous redescendons de ces hauts plateaux jusqu'à un désert de cactus. Nous passons par la droite de Tin-tin, une ligne parfaitement droite de 18 km, un morceau de la mythique route 40 (route de plus de 5000 km traversant l'Argentine du nord au sud, de la Bolivie à Ushuaia, enfin presque) !



A Cachi, un sympathique petit appartement Airbnb nous attend. Nous apprécions aussi les caves à vin où nous avons acheté une bonne bouteille, de la viande de lama séchée et du fromage de chèvre. Nous découvrons aussi nos 1ères vignes et le caviste nous indique qu'ici, le vin est "bio" car la vigne ne soufre d'aucun parasite au-delà de 2000 m d'altitude donc pas d'utilisation de pesticide dans la région.



Au matin du 6è jour de ce road trip, nous repartons en direction de Cafayate (prononcez Cafatchaté). Nous passerons par la Quebrada de la Fechas, des gorges de cañon de couleur rouge.


Nous voilà arrivés à Cafayate, les vignes se succèdent. Nous programmons pour les jours suivants la visite d'une bodega (exploitation viticole) et la visite d'un élevage de chèvres.


Le mot du père : la bodega Piattelli

Nous commençons la visite à l'extérieur du chais. Le guide nous explique en quelques mots la genèse de domaine : une famille italienne, les Piattelli, a émigré en Argentine dans les années 40 et a créé 2 domaines, un à Cafayate et un autre à Mendoza. Au début, ils ne procédaient à aucune vinification sur place. Le raisin était vendangé puis acheminé vers des coopératives locales pour être mis en bouteille. Ce n'est qu'au début des années 2000 qu'un américain s'est intéressé de près à ce domaine et a proposé à la famille Piattelli de s'associer. Comme il possédait une entreprise de BTP aux Etats-Unis, il s'est tout naturellement chargé de construire le chais. Cela a pris 3 ans. Puis, il y a environ 10 ans, il a racheté la totalité des parts...


A Cafayate, les vignes poussent à 1800 m. Cette haute altitude permet de ne pas utiliser de pesticides, le vin n'est pas certifié bio pour autant car ils utilisent des sulfites.


5 cépages : Malbec, Cabernet Sauvignon, Tannat, Cabernet Franc et Torrontés. Ce dernier est utilisé pour le vin blanc, particularité : des pergolas sont tendues au-dessus des vignes pour les protéger du soleil ! Indice UV à 14, pour ceux qui nous suivent, c'est encore plus élevé qu'à San Pedro de Atacama !

Les vendanges se font en février-mars, c'est-à-dire au début de l'automne austral, et uniquement à la main.

3 catégories de vin ; Reserva, Gran Reserva et "Top wine"

La visite continue avec un 1er sous-sol où se dressent les réservoirs : la capacité totale est d'un million de litres mais seulement la moitié est remplie. Car ils privilégient bien entendu la qualité à la quantité ! 70% de la production est en effet destinée au marché américain et 10%, à l'Europe.

La cuvaison dure 6 mois pour les vins rouges (avec pépins, peau, pulpe) et 5, pour les blancs (que le "jus"). A noter que leur fameux blanc Torrentes n'est pas un vin de garde loin de là, il faut le boire primeur, dans l'année qui suit le millésime.

Au 2nd sous-sol, c'est l'élevage : 18 mois pour les vins de Gran Reserva, uniquement dans des fûts de chêne français, des neufs à chaque millésime ! Pour les Reserva, ce sera 50% fûts de chêne FR, 50% US et ils les renouvellent tous les 3 ans (la durée de vie est de 7 ans).


Millésimes : on pourrait croire que tous les millésimes se valent vu la stabilité et la constance du climat. Que nenni, certaines années sont sujettes à des gelées tardives la nuit ce qui affecte la qualité du raisin. C'est marrant parce que 2015 est une excellente année en Argentine, tout comme chez nous où le cru est qualifié d'exceptionnel !

Et la dégustation dans tout ça? Je vous vois venir... Nous avons eu la chance de pouvoir déguster 2 blancs dont le fameux Torrontés, un rosé très agréable et 6 rouges. A chaque fois (sauf pour le rosé), nous avons pu faire un match entre Cafayate et Mendoza. Cafayate a gagné tous les matchs sauf le dernier, celui de la catégorie "top du top". Celui de Mendoza était vraiment le meilleur du lot : une belle attaque, rond, des notes de fruits rouges et le seul à avoir une certaine longueur, A noter que le fameux vin blanc, le Torrontés de Cafayate était carrément surprenant : à la fois un peu mielleux, liquoreux mais cependant très minéral, très fleurs blanches. A n'en pas douter celui qui nous a le plus agréablement surpris !


Nous n'achèterons malheureusement aucune bouteille, la faute au poids et au manque de place dans nos sacs. 15h30, fin de la visite. Il devient impérieux de remplir nos estomacs... de nourriture ! Heureusement, nous avions réservé une table dans le restaurant de ce même domaine.

Au menu : une cazuela de cabrito, une bondiola de cerdo et pour les enfants, 2 hamburgers-frites maison ! Le cadre est magnifique, le prix est correct, nous nous sommes régalés.



Cabras de Cafayate

Nous avons donc enchaîné avec une visite à la ferme des chèvres. Nous y arrivons en même temps qu'un bus remplis de collégiens. A l'accueil, on nous dit qu'une visite va commencer dans 1/4 d'heure mais ce sera obligatoirement avec le groupe. Nous nous regardons rapidement et je leur dis que nous irons visiter sans guide et maintenant.

Là encore, le cadre est sympa : c'est grand, c'est propre et les chèvres se comptent par milliers. Nous croisons des poules, des oies, des vaches et un taureau imposant.

Bref un moment de détente avec les enfants tout heureux de pouvoir approcher et parfois même toucher des cabris virevoltants en toute liberté.



Retour à Salta

En ce samedi 26 octobre, jour 8 de notre expédition, nous partons vers 8h : cela devrait nous laisser le temps de parcourir la très belle route 68 et d'arriver à temps pour laisser la voiture à l'aéroport et prendre notre vol.

Au programme, la Quebrada de las Conchas avec los Castillos, las Ventanas, la Yesera, el Sapo, el Fraile, Tres Cruces, el Anfiteatro et la Garganta del Diablo, rien que ça !












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