La Grande Terre, Nouvelle-Calédonie

Le mot de la mère

En ce vendredi 28 décembre, nous arrivons à Nouméa, Cédric est venu nous chercher à l'aéroport et nous fait un accueil calédonien en bonne et due forme en nous offrant 2 magnifiques colliers de fleurs ! Nous nous posons dans sa maison à Mont-Dore dans le quartier dit le Robinson, un petit coin de verdure où l'immense terrasse inspire à la méditation. Le lendemain, nous faisons quelques courses et en cette période de fêtes, nous sommes heureux de retrouver des produits typiquement français tels que vin, foie gras, champagne et saumon fumé ! Nous n'oublierons pas bien sûr d'acheter quelques packs de Number One, la bière locale par excellence ! L'après-midi, nous profiterons un peu de la piscine de Cédric.

Le lundi 30, Cédric nous dépose à Nouméa en début d'après-midi, ce qui nous permet d'organiser notre voyage : achat de notre Pass Air Calédonie pour aller aux îles Loyauté et à l'île des Pins, réservation de la location de voiture pour partir sur la Grande Terre et achat de 2 manous en vue de faire la coutume en tribu kanak.

Qu'est-ce que la coutume?

Malgré la modernisation de la société, la culture kanak traditionnelle est toujours très présente et très respectée en Nouvelle-Calédonie. L’organisation sociale est structurée autour de la terre, géographiquement repartie entre les clans. Elle regroupe les montagnes, les rivières, les sources mais aussi les hommes en tant que membres de la tribu. La société kanak s’organise en grandes chefferies dirigées par les Grands Chefs. En tant que visiteurs, si vous êtes invités dans une tribu, vous devrez « faire la coutume » : offrez au chef un bout de tissu (manou) dans lequel vous avez mis un petit cadeau symbolique, signe de respect et d’humilité (un billet 500 CFP et un paquet de riz ou de tabac qui remplacent l’igname ou les monnaies kanak d’autrefois), puis présentez-vous et expliquez la raison de votre visite : votre interlocuteur vous signifiera son accord en posant sa main sur votre « coutume », en prononçant son discours d’accueil, et votre protection sera assurée. Fait dans la simplicité, le geste coutumier a une grande valeur dans la culture calédonienne.

Le jour de la Saint-Sylvestre, 1ère journée snorkeling en Calédonie sur l'îlot Canard, en face de Nouméa. Nous prendrons un bateau-taxi en début d'après-midi et nous y passerons quelques heures, ce qui nous vaudra un joli coup de soleil... Le soir, nous fêtons la nouvelle année en toute simplicité, sur la terrasse chez Cédric.

Le 1er janvier 2020, Cédric nous amène faire un tour dans le sud de la Grande Terre, vers Yaté au parc de la Rivière Bleue. Les paysages sont surprenants, nous passons devant la Rivière Noyée : il s'agit en fait d'une forêt noyée par la construction d'un barrage en amont et dont les arbres sont imputrescibles.

Des montagnes de terre rouge recouvertes de végétation luxuriante se dressent devant nous. Cette couleur rouge vient du nickel, exploité encore actuellement par 3 mines en Calédonie. Arrivés au parc de la Rivière Bleue, nous nous posons un moment à l'ombre sous un faré. Le faré est un abri traditionnel kanak recouvert de paille avec table et bancs, accessible à tous et que l'on trouve habituellement dans les tribus mais aussi en bord de route ou dans les parcs. Nous ferons ensuite une petite randonnée pour prendre un peu de hauteur.

La Grande Terre

Le 2 janvier, nous partons avec notre voiture de location en direction de La Foa. Nous passerons 2 nuits à Pocquereux Randonnées, un domaine caldoche de 1300 ha. Nous sommes accueillis chaleureusement par le propriétaire Daniel Guépy, un stockman (cow-boy calédonien). Il nous explique qu'il est très préoccupé par le sort de ses vaches stressées par la chaleur et la sécheresse : elles maigrissent et leur viande ne séchant pas est impropre à la vente.

Qu'est-ce qu'un caldoche?

Les caldoches sont des descendants des colons et des bagnards, originaires pour l'essentiel de France métropolitaine, débarqués en Nouvelle-Calédonie entre le milieu du XIXè et le milieu du XXè siècle et aujourd'hui principalement installés sur la côté ouest.

Nous dormons dans un dortoir tout à nous au milieu du camping. Les enfants se font tout de suite une petite copine, Talia, et dans la foulée, iront ramasser les mangues avec elle.

Le 3 janvier, nous ferons une randonnée au parc des Grandes Fougères. Nous entendrons sans le voir le Kagou, oiseau blanc endémique de Nouvelle-Calédonie. Nous finirons la journée par une baignade au Trou Feuillet, piscine naturelle en rivière.

Le 4 janvier, direction Touho à l'est de la Grande Terre. Nous arrivons dans un petit coin de paradis en bord de mer. Nous irons boire un kava au nakamal d'à côté.

Qu'est-ce que le kava et le nakamal?

Le nakamal est une sorte de bar local, originaire du Vanuatu mais très populaire en Calédonie depuis les années 90. Les calédoniens viennent s'y rassembler pour se détendre et boire le kava en fin de journée. Le kava est une boisson servie dans une demi noix de coco, elle est terreuse, amère avec un petit goût de bâton de réglisse et a des propriétés relaxantes et anesthésiantes. C'est aussi et surtout un lieu d'échange et de sociabilisation.

Le 5 janvier, visite de la poule de Hienghène et passage sur le bac de la Ouaième. Le soir, les enfants découvrent les bernard-l'ermite des cocotiers : ils sortent la nuit comme les crabes de cocotiers et sont énormes !

Le 6 janvier, retour sur la côté ouest en direction de l'auberge de jeunesse de la plage de Poé, proche de la Roche Percée. Baignade et snorkeling dans l'herbier et les patates sur la plage juste en face de l'auberge.

Le 7 janvier, nous louons un kayak pour aller faire du snorkeling jusqu'à la barrière de corail. Petit aléa du voyage, en transportant le kayak, je me déplace une vertèbre.

Le 8, retour sur Nouméa et le 9, Cédric nous a fait une surprise et nous emmène au point culminant de l'île à l'auberge du mont (K)oghi où nous dégusterons une de leurs spécialités... la raclette savoyarde !