Le mot de la mère
Le lendemain, nous partons pour Mandalay en mini-bus. Nous arrivons au bout de 5 heures de route assez chaotique, une partie de la route n'était pas goudronnée. Nous passons au milieu de champs cultivés et de rizières, les fermes malgré leur vétusté sont très propres et très ordonnées. Les birmans ont toujours un balai de paille à la main et nettoient constamment leur cour.
Nous arrivons à Mandalay dans un petit hôtel de banlieue, non loin du fameux pont U Bein. Et là, Julien tombe sur un post d'un forum de tourdumondiste qui vient de prendre en photo les nouvelles consignes de l'aéroport de Chiang Mai, celui dans lequel nous devons atterrir le lendemain. Il stipule qu'il faut dorénavant un certificat médical à tous les ressortissants français. Un vent de panique nous traverse. Nous demandons au gérant de l'hôtel de nous appeler la compagnie aérienne, Bangkok Airways. Ouf ! Comme nous venons du Myanmar, nous ne sommes pas concernés.
Soulagés, nous prenons un tuk-tuk pour aller voir le coucher du soleil sur le pont U Bein. C'est un pont en teck d'1,2 km. Pas mal de moines le traversent car la région compte beaucoup de monastères. Nous avançons sur ce pont avec prudence, il n'est pas large, n'a pas de barrière de sécurité et nous y croisons beaucoup de monde qui parfois nous bouscule.
Le lendemain matin, après un petit-déjeuner copieux, nous prenons un taxi pour faire le tour des anciennes capitales du Myanmar. Nous n'en ferons finalement que 2 sur 4 par manque d'argent, de temps et de motivation. Il fait chaud et je pense que nous faisons tous une overdose de temples et de Bouddhas. Nous nous arrêtons dans quelques uns, les non-payants qui nous plaisent finalement beaucoup. Ils ont un petit côté abandonné et sur certains, la végétation a repris le dessus. Ils me paraissent plus vrais, plus solennels que tous ces temples orgueilleux revêtus d'or et d'émeraude.
Nous arrivons finalement un peu plus tôt à l'aéroport, tout content de pouvoir apprécier la climatisation. Il est désert. Nous y mangeons, faisons l'école et jouons à notre fameux jeu traditionnel, le Uno "bolivien". La compagnie Bangkok Airways nous ouvre les portes de son salon, peut-être est-ce une façon de s'excuser du report de notre vol de 18h à 20h. Nous trouvons l'attention très délicate et nous nous y précipitons pour nous goinfrer gratuitement de mini-burgers, de pop-corn et autres friandises. Seules 2 boutiques sont ouvertes, nous n'avons le choix qu'entre les alcools et les produits cosmétiques pour dépenser nos derniers Kyats. J'en profite ! Je n'ai plus de crème de jour depuis l'Amérique du Sud.
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