Le mot de la mère
Nous partons comme prévu dans la nuit du lundi 25 au mardi 26 novembre, un peu après minuit. Le voyage se déroule bien, nous avons des écrans, Toute la famille se fait une session ciné (3 films chacun). Quant à moi, je dors par intermittence...
Au final, plus de 12h de vol et 16h de décalage horaire par rapport au Chili ! Julien s'est couché à 3h du matin heure du Chili le 26/11 pour se réveiller à 3h du matin heure de Nouvelle-Zélande le 27/11 ! Au final, 6h de sommeil. Nous ne nous en rendons pas bien compte mais nous sommes complètement jetlagués !!! Au passage, que cet anglicisme est moche !
Auckland
Mercredi 27 novembre, nous atterrissons à 5h du matin à Auckland. Nous prenons un bus qui nous amène au pied de la Sky Tower où Guy (un ami) nous attend. Il a pris des jours de congés pour nous recevoir. Il habite un immeuble de 10 étages en face de la fameuse tour. Il nous consacrera tout son temps et se pliera en 4 pour nous. Je l'en remercie de tout coeur. Nous nous installons donc chez lui et décidons d'enchaîner direct avec une balade en ville : visite du Albert Park et du parc Auckland Domain où se trouve le principal musée, le Auckland War Memorial Museum. Il retrace toute l'histoire du pays, un étage complet est consacré à la culture Maori. Les Maoris descendent des Polynésiens qui sont arrivés ici il y a seulement 800 ans ! Et les Polynésiens seraient partis d'Asie du Sud-Est il y a 5000 ans.
Un autre étage est dédié à la création des îles qui ont formé ce pays et nous apprendrons d'ailleurs que la dernière n'a que 600 ans ! Le pays est en effet une succession de volcans, il se situe sur la barrière de feu, à la jonction des plaques australienne et pacifique.
Nous apprendrons aussi que la Nouvelle-Zélande a participé à de nombreux conflits :
Guerre d'Afrique du Sud (début XXè siècle)
Première Guerre Mondiale
Seconde Guerre Mondiale
Guerre de Corée, Malaisie et Vietnam
Conflits récents : Bosnie, Koweit, Timor oriental, Afghanistan...
A l'étage "Histoire Naturelle", nous avons pu voir un Moa géant empaillé, une très grande autruche endémique de Nouvelle-Zélande pouvant atteindre 3m70, espèce disparue depuis 500 ans. J'avoue que je n'ai retenu que peu de choses de ce musée car, malgré notre volonté de combattre le décalage horaire, nous étions tous dans un état second. Nous rentrons tranquillement en bus à l'appartement de Guy en milieu d'après-midi.
Le lendemain matin, Julien va chercher la voiture qu'il a louée à l'aéroport (en effet, la date de notre vol pour Santiago-Auckland avait été changée par notre agence de voyage mais le loueur de voiture n'a pas pu avancer la location d'un jour). N'étant pas avec lui, l'agence n'accepte pas que je sois conductrice secondaire. Il va donc conduire pendant toute la durée de notre séjour... à gauche de préférence ! A son retour, nous montons tous dans la voiture pour faire un tour plus à l'est, à Mission Bay.
Nous visitons tout d'abord l'aquarium puis nous irons flâner en bord de mer. Après quelques châteaux de sable, nous reprenons la voiture en direction du port des anciens docks réaménagés qui nous font beaucoup penser au quartier de Confluence à Lyon. A noter aussi que la Nouvelle-Zélande est détentrice de la Coupe de l'América, la plus vieille compétition sportive encore disputée à ce jour ! Il faut savoir qu'il existe un lien étroit entre les Néo-Zélandais et la navigation, on compte à Auckland un bateau pour 4 habitants.
La ville est aérée, proche de la mer avec de nombreux gratte-ciel. J'avoue que nous avons un peu de mal à faire la transition entre l'Amérique du Sud, à l'esprit latin et la Nouvelle-Zélande, à l'esprit très british.
Le soir, Guy nous emmène au restaurant chez Odettes. Nous voulions l'inviter mais ça ne faisait pas partie de ses plans de grande générosité.
Odettes Eatery - Pinot noir
Bay of Islands
Le vendredi 29 novembre, nous partons pour Bay of Islands. La durée du trajet sera rallongée par de nombreux travaux sur la route. Au bout de 3 heures et demi, nous arrivons à Paihia, petite station balnéaire au nord d'Auckland.
Le lendemain, nous partons en croisière découvrir les îles. Nous débarquons sur l'une d'elle, Urupukapuka. L'escale est de 1h mais nous y serions bien restés plus longtemps. Nous apprenons que le capitaine Cook fut le second européen à poser les pieds en Nouvelle-Zélande en 1769, il y a 250 ans quasiment jour pour jour. Nous devions voir les dauphins mais nous n'en avons pas vu la queue d'un ! Tom est déçu.
Le jour d'après, nous partons directement de notre location pour une balade le long de la côte (15 km). Nous prenons un petit ferry pour traverser un bras de mer et aller en direction de Russell. La balade se finira dans la forêt, nous ne verrons pas de kiwi mais Guy nous avait prévenu, c'est un oiseau nocturne. Nous rentrons en fin d'après-midi.
Le lendemain, la journée s'annonce pluvieuse. Nous profiterons d'une éclaircie pour marcher jusqu'à la cascade Haruru falls (10 km aller-retour). C'est tout près d'ici que le traité de Waitangi fut signé précipitamment entre les principales tribus Maori et les Anglais (6 février 1840). Il posa les bases pour permettre à la Nouvelle-Zélande d'accéder à son indépendance en 1947.
Coromandel
Nous repartons de Bay of Islands le 3 décembre et arrivons dans la péninsule de Coromandel non loin du village de Whitianga. Nous logeons dans un mobil-home dans le parc aux oiseaux de Millcreek, un refuge pour animaux. Nous déambulerons jusqu'à tard dans la soirée entre les volières et ferons la connaissance de "Hé-na-na" (nom que nous lui avons donné en rapport avec le cri qu'il faisait pour nous retenir près de lui), un cacatoès à huppe jaune très attachant. Nous le caressons mais Tom se fait pincer le doigt. Il y a des perroquets, un possum, des tortues, des lapins, des poules, des faisans multicolores et tous les animaux de la ferme. Les enfants sont surexcités.
Le lendemain, nous partons à Cathedral Cove et à Hot Water Beach. Cathedral Cove est une plage magnifique, Hot Water Beach, une autre où on est censé trouver de l'eau chaude en creusant dans le sable.
Rotorua
Le 5 décembre, nous partons pour Rotorua, ville volcanique. Nous logeons à l'auberge de jeunesse bordée par le parc central géothermique, le Kuirau Park.
Ces sources thermales nous épatent mais ce n'est rien à comparer de ce que nous verrons le lendemain au parc de Wai-O-Tapu.
Tongariro
Après avoir visité le parc de Wai-O-Tapu, nous partons pour Omori, village au bord du lac Taupo, dans l'idée de faire le fameux trek du Tongariro. Les prévisions météorologiques pour le lendemain ne sont pas bonnes, elles annoncent pluie et vent violent dans l'après-midi avec un risque que l'accès au cratère soit interdit. C'est pourquoi, le jour J, nous décidons de nous lever à 4h du mat' pour finir la randonnée vers 14h.
Nous partons donc de bon matin le lendemain et après une heure de route, nous arrivons sur le parking du départ du trek "Tongariro Alpine Crossing". Un garde nous explique qu'il est interdit de stationner plus de 4 heures (sous peine d'une amende de 250€ plus fourrière) et que l'expédition avec les enfants en prendra au moins 6. Aucune négociation n'est possible, il nous demandera de repartir et de prendre une navette (qui coûte la modique somme de 30€ par personne pour 20 minutes de bus). Nous refusons de cautionner cette arnaque ! Un peu énervés, nous retournons au bercail. Nous ferons finalement une balade autour du lac Taupo en fin d'après-midi.
Ce lac qui n'en est pas vraiment un, c'est en fait une caldeira ou super-volcan, c'est-à-dire un volcan tellement puissant qu'à son éruption, il s'effondre sur lui-même créant ainsi un immense trou béant qui se remplira d'eau au fil des ans. Son éruption il y a 25000 ans fut l'une des plus puissantes que la Terre ait connu. Dans cette région, bon nombre de fumerolles s'élèvent des forêts, nous avons au départ pensé à un phénomène d'évaporation.
Wellington
Dimanche 8 décembre, nous reprenons la route pour la capitale, Wellington, où nous devons prendre un ferry pour nous rendre dans l'île du Sud. Nous arrivons sous la pluie et nous ne ressortirons que le lendemain pour aller visiter le musée Te Papa. Nous y passerons beaucoup de temps, ce qui nous vaudra un PV de stationnement bien que Julien eût payé en temps et en heure. Seulement voilà, il est interdit d'y rester plus de 2 heures même si tu payes pour 4 heures. La demi-journée nous aura coûté 30€ de parking !
A propos du musée (gratuit) : très interactif sur 7 niveaux, les enfants adorent
Gallipoli : bataille de la Première Guerre Mondiale contre les Turcs (Empire Ottoman) alliés des Allemands, aussi appelée bataille des Dardanelles. Les soldats Néo-Zélandais sont venus prêter main forte aux Britanniques et aux Français.
Unique NZ : la faune et la flore de Nouvelle-Zélande, les volcans, les plaques tectoniques, les tremblements de terre, le tout de façon très interactive.
Blood Earth Fire : la transformation de ce pays depuis l'arrivée de l'Homme il y a 800 ans. Ce qui a bien plu aux enfants : la partie interactive sur les "envahisseurs" ou comment le commerce maritime a introduit des espèces nuisibles et autres parasites sur l'île.
Galerie d'art contemporain : tableaux, vidéos, photos, tout un panel de l'art contemporain néo-zélandais.
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