Le mot de la mère
Vendredi 6 septembre, nous prenons le bus d'Arequipa pour Cabanaconde.
Nous atteignons les 4900 mètres d'altitude pendant le trajet.
Les paysages défilent pendant 6h et deviennent de plus en plus spectaculaires.
Les montagnes surplombant les cultures en terrasse prennent une couleur dorée au coucher du soleil. Le souvenir de Fifi me vient à l'esprit comme un de ses clins d'oeil malicieux.
Nous arrivons à 17H30 et posons nos bagages à l'hôtel Patchamama.
Un établissement chaleureux où règne une sacrée bonne ambiance.
Derrière le bar, les rhums arrangés ont fait place aux piscos arrangés, de la bonne musique et des serveurs roots et pro !
Manuel, le rasta black qui nous drive en français pour la suite de notre expédition,
L'Argentin : Leandro, tout décoloré qui me fait penser à un moniteur de snowboard,
La petite Péruvienne pétillante qui m'a l'air de gérer l'équipe tout en finesse,
et tous, avec le sourire malgré leurs journées de travail à rallonge.
Le soir, nous goûtons à leurs splendides pizzas cuites dans leur four traditionnel andin.
Le lendemain matin, nous nous levons à 5h30 pour attaquer notre première journée de trek.
Nous allons faire le canyon de Colca, le deuxième plus profond du Pérou.
Nous descendons les 1100 mètres de dénivelé, nous passons de 3300 m à 2200 m en 6h.
Pique-nique près des geysers, enfin, on s'en éloigne un peu car la chaleur et l'odeur d'oeuf pourri (le souffre) qu'il s'en dégage n'est pas forcement très agréable.
Nous longeons ensuite la rivière Colca pendant 1h30 pour arriver à notre premier point de chute : le hameau de Llahuar. Là, nous enfilons direct nos maillots pour aller plonger
dans l'un des 3 bassins d'eau chaude à 38 degrés (idéal après une bonne journée de marche).
Dimanche 8 septembre, deuxième jour, levés à 6h00, nous décidons de prendre le seul bus qui passe par là pour nous avancer un peu et ménager nos efforts.
La route ou plutôt le chemin en terre est assez récent et Tom me fait remarquer qu'elle ressemble "Aux routes de l'extrême" (une émission qu'il regardait avant notre départ).
Ma voisine, une locale, me voyant soucieuse m'explique qu'il n'y a rien à craindre.
Le bus nous arrête à un mirador, un point de vue sur les deux vallées puis, nous continuons de marcher encore pendant 2h00 jusqu'à l'oasis de Sangalle.
Sur la photo ci-dessus, vous pouvez voir la petite grimpette (à droite) qui nous attend le lendemain et qui nous impressionne un peu, il faut bien le dire...
C'est un paradis de verdure niché au fond du canyon avec là encore des sources d'eau chaudes, les enfants sont ravis !
Il y a beaucoup de touristes Français . Nous rencontrons tout d'abord Thierry et Stacy, un jeune couple parisien. Thierry est très drôle, il se moque de lui et de ses peurs mais Stacy est là pour le coacher !
Une famille de Grenoblois vient nous rejoindre au bord de la piscine.
Guillemette et Olivier, ils ont deux filles de 8 et 10 ans... Enfin, des copines !!!
Et pendant que les enfants pataugent, on se met à l'apéro !
Nous apprenons qu'ils sont tous deux profs de musique, Guillemette, de flûte traversière et Olivier, de trompette. Il connait d'ailleurs l'ancien prof de trompette de Tom !
Eux sont partis pour 4 mois mais ont déjà une expérience de 2 ans de tour du monde à vélo, c'est leur deuxième séjour au Pérou.
Tout ce petit monde se réveille le lendemain matin aux aurores afin d'éviter les grosses chaleurs pendant la montée.
Nous commençons, finalement, à grimper à 6h00 et arrivons au sommet à 9h00.
Les enfants se sont encouragés mutuellement et nos garçons n'avaient pas trop envie de se faire trop devancer par les copines grenobloises !
Cette rando fut une belle surprise et nous encourage à recommencer !
Nous retournons à la Patchamama boire un dernier café avec nos amis qui eux, repartent dans la foulée pour Arequipa . Nous nous quittons en nous promettant une sortie ski ensemble à notre retour.
Au loin, volcan actif à plus de 6000m crachant de la fumée
Mardi 10, levé 6h00 pour partir à la Cruz del Condor.
Les enfants sont en forme, Julien n'a plus mal aux genoux mais moi, je suis bourrée de courbatures !
Le bus part à 7h00 pour arriver à 7h30.
Les condors prennent leurs envols entre 8 et 10h quand les premiers rayons du soleil arrivent à eux. Ce sont des oiseaux qui ne volent pas mais qui planent. Il leur faut donc des courants d'air chaud pour prendre leur envol. Le spectacle est magnifique mais le spot est très très touristique.
Nous repartons à 10h00 pour Chivay et arrivons 2h après.
C'est une petite ville d'étape sans grand interêt, nous en profitons pour reprendre l'école et récupérer un peu.
Demain, direction Cusco !
Merci de partager ces beaux moments et ces belles photos. Ce sont des coins que je rêve de visiter. Ce sera pour le prochain grand voyage peut-être...
Allez, continuez bien la mission ;)
Bises