Le mot de la mère
Mercredi 26 février, après 1h30 d'avion, nous arrivons à Mandalay, une autre ambiance, les chauffeurs de taxi sont très élégants dans leur tenue traditionnelle, le longyi (jupe longue). En fin d'après-midi, au bout de 4 heures de route, nous arrivons à Bagan, la ville aux 2 200 temples.
Histoire de Bagan
Du IXè au XIIè siècle, elle a été la capitale du Royaume de Pagan, le 1er empire birman. Le roi Anawrahta le fonde en 1044. Des systèmes de barrage sont alors construits pour irriguer ces terres arides. La région s'enrichit mais à cette époque, le bouddhisme ne jouait pas encore un rôle important dans le pays. Et c'est alors que le roi Anawrahta se convertît au bouddhisme Theravada. Ces milliers de temples bouddhistes et pagodes sont en fait une campagne massive pour le propager. Plus de 10 000 temples et monuments furent construits à l'apogée du royaume. Mais avec autant de terres fertiles ayant été utilisées pour la construction des temples, les terrains agricoles devinrent de plus en plus rares et cela constituera une menace pour la richesse du royaume, d'autant plus qu'à la fin du XIIIè siècle, Bagan fut envahie plusieurs fois pour les armées mongoles de Kubilai Khan, petit-fils de Gengis Khan. Après le XVè siècle, Bagan fut alors à l'abandon et la plupart des temples tombèrent en ruine. De plus, Bagan connut 17 tremblements de terre depuis la construction des temples. Seuls les plus résistants restèrent debout. Et aujourd'hui, avec l'aide de l'UNESCO, beaucoup sont entretenus et restaurés.
Nous refermons cette parenthèse historique... Le soir-même, nous profiterons d'un superbe coucher de soleil sur le toit d'un temple en ruine se situant non loin de notre hôtel.
Le lendemain matin, après un petit-déjeuner copieux (buffet sucré-salé à volonté), nous louons 2 scooters électriques et nous voilà partis pour les visites. Nous demandons des casques mais il y en a pas. Ici, on ne se formalise pas avec la sécurité ! Les enfants adorent ce nouveau moyen de locomotion. Nous enchaînons les temples, tous aussi différents que merveilleux. Petite anecdote, une jeune fille nous amène voir un soi-disant bouddha laqué. Au final, 3 femmes nous imposent une offrande, nous donnent 3 branches de feuilles accompagnées de prière et nous demandent 7000 kyats (l'équivalent de 4,50€). C'est de bonne guerre, nous leur donnons. Nous finirons la journée par l'école et un petit plongeon dans la piscine.
Le soir nous nous apercevons que Tom a une vilaine plaque rouge sur la cuisse, à l'endroit où il s'était fait piquer par une bébête à Ranong (fourmi ou araignée?). Un peu affolés, nous la montrons à la responsable de l'hôtel. Elle prendra soin de lui pendant 2 jours en l'enduisant de Tha-na-ka, une crème beaucoup utilisée ici aussi bien pour ses vertus cosmétiques que médicales (hommes et femmes s'en mettent sur le visage par esthétisme). Un serveur la prépare devant nous : il prend une section de tronc qu'il frotte sur une plaque et mouille la poudre extraite. La responsable enduit ensuite la cuisse de Tom et la sèche longuement à l'éventail. Le résultat sera spectaculaire.
Vendredi, levés aux aurores à 5h du matin, nous reprenons les scooters de nuit pour aller voir, sur un lieu surélevé, le lever du soleil. Un moment magique avec toutes ces montgolfières d'élevant au dessus des temples. Nous ne ferons pas le vol en montgolfières car le prix est carrément prohibitif (1600$ à 4). Nous rentrerons ensuite tranquillement à l'hôtel pour prendre notre petit-déjeuner. Nous passerons la journée à faire l'école et à nous reposer au bord de la piscine.
En fin d'après-midi, nous reprendrons les scooters pour faire quelques visites de temples et acheter nos petits souvenirs : des toiles en coton peintes avec un mélange de sable et de glu naturelle, une spécialité de Bagan. Nous rentrons à l'hôtel pour le coucher de soleil.
Le 3è jour, nous partons cette-ci à pied visiter un dernier temple et nous irons aussi faire un petit tour au parc d'à côté. Là, un guide nous expliquera comment ils ré-introduisent la tortue "étoile" au Myanmar. Nous rentrerons péniblement à midi, au gros de la chaleur.
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