La forêt amazonienne

Le mot de Tom

Le jeudi 8, 30 minutes de vol jusqu'à Lago Agrio. Changement de climat, il fait chaud et humide, on est aux portes de la forêt amazonienne.

Le lendemain matin, 2h de 4x4 puis 2h30 de pirogue où l'on voit des vautours, des tortues et même des dauphins roses, dauphins d'eau douce très rares.

Et là, il se met à pleuvoir...beaucoup ! On arrive trempé au lodge "Aguas Negras".

Le mot du père

Après 30 minutes de piste en 4x4, on navigue tout d'abord sur le Rio Aguarico, son nom vient de l'époque où l'on venait y chercher de l'or (agua = eau et rico = riche). Il se jette dans la rivière Napo qui elle-même se jette dans l'Amazone. La rivière Aguarico est dite à "eaux blanches" : elle a un pH neutre, l'eau vient de la montagne et est donc chargée en sédiments de sable et de pierre.

Ensuite, on arrive sur le Rio Cuyabeno, dit à "eaux noires", dues aux sédiments organiques (fruits, feuilles) d'où un pH acide : habitat incompatible avec les moustiques porteurs du paludisme, ouf !

C'est à la jonction de ces 2 rivières que l'on a rencontré 2 dauphins roses en pleine chasse.

Le mot de la mère

La surprise du voyage, moi qui croyais passer des nuits cauchemardesques en Amazonie, je n'ai jamais aussi bien dormi.

Tous ces bruits, toutes ces odeurs, la nuit est fascinante, des bruits de singes, d'oiseaux et d'insectes. La journée, des odeurs envoûtantes, le tout baigné dans un taux d'humidité à 80%++. Nous sortons tous les jours en pirogue, les panchos sous le bras car les averses sont nombreuses et quand le soleil réapparaît, il fait très chaud...on est en Amazonie !

Nous avons vu 3 sortes de singes :

- Tamarins

- Singes hurleurs

- Singes écureuils

Des oiseaux de toutes les couleurs :

- Aras

- Toucans

- Hérons

- Martins-pêcheurs

- Oiseaux préhistoriques (Hoatzin)

Voir les perroquets et toucans voler est magique mais il est bien difficile de les prendre en photo !

Des bébêtes de toute sorte :

- Millepattes géants

- Chenilles

- Papillons

- Araignées (tarentules, araignée banane et araignée loup)

Les heures de pirogue apprennent la patience aux enfants.

Ils se sont trouvés un compagnon de bêtises : Owen

Il a 5 ans, c'est le petit-fils de la famille qui nous accueille, elle fait partie de la communauté des Kichwa qui sont environ 200. Au total, le parc naturel de Cuyabeno compte environ 600 indigènes, autant dire peu d'habitants au km2 (superficie : 6 000km2 env, soit la Savoie !). Chaque communauté a son école, le ramassage scolaire se fait en pirogue motorisée.

Le tourisme et le pétrole restent les seuls moyens aux communautés pour vivre et continuer d'exister. Beaucoup d'entre elles ont vendu leurs terres aux grosses sociétés de plantation d'huile de palme avant la création du parc en 1979.

Nous sommes les seuls touristes dans la lodge, il y a 4 personnes qui s'occupent de nous :

- El Capitan, le conducteur de pirogue

- Les grands-parents d'Owen : chef de tribu et cuisinière

- Et Freddy, notre guide, un homme sage et calme, toujours à notre écoute

C'est une encyclopédie de la nature, heureusement que Julien est là pour tout nous traduire.

Nous sommes aussi allés à la pêche aux piranhas et le cuisinier nous a préparé le plus gros pour le repas du soir...excellent !

Le dernier jour, nous avons campé dans une autre communauté, celle des Secoya. Le chef Gustavo nous a emmené en forêt et a appris aux enfants à poser des collets faits de branches et de lianes. Le lendemain, nous avons été récoltés du manioc avec sa belle-fille, Marisol. Nous avons réduit le manioc en farine pour en faire du pain. Le chef a pris la relève pour nous apprendre à faire du chocolat, le meilleur que je n'ai jamais mangé de ma vie ! L'aventure amazonienne fut magique, on a eu un peu de mal à revenir à Quito dans la pollution et le bruit.

Et pour finir en beauté, mon 1er timelapse ;-)